HILLESUM Etty (Esther) — Français

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HILLESUM Etty (Esther)

HILLESUM  Etty (Esther)

Jeune penseuse et écrivaine juive à la recherche d'un sens spirituel à la vie malgré l'inhumanité de l'occupation nazie.

Néerlandaise
1914 -  1943

Biographie

Etty Hillesum obtient sa maîtrise de droit, puis étudie le russe, langue maternelle de sa mère. Elle se voit obligée d'arrêter ses études lorsque commence la Seconde Guerre mondiale. Elle se met alors à tenir un journal intime (1941-1942) afin de relater les restrictions des droits et les persécutions des juifs néerlandais qui les mènent en déportation ainsi que ses propres pensées.

De 1942 à 1943, elle écrit des lettres depuis le camp de transit de Westerbork, où elle choisit de travailler à plusieurs reprises afin de soutenir moralement les personnes en transit vers les camps de concentration. Elle refusa de s'enfuir pour rester auprès d'elles, puis est elle-même déportée avec toute sa famille. Elle mourra à Auschwitz en 1943.

Ses écrits sont un témoignage de sa spiritualité, de comment elle chercha à apporter un soutien spirituel à ses coreligionnaires et de l'histoire des juifs aux Pays-bas face aux exactions du nazisme.

Durant ces années terribles, elle gardera une foi inébranlable en l'homme malgré les horreurs qu'il commet chaque jour sous ses yeux. Son immense amour de la vie et son évolution spirituelle la rapprochent du christianisme, jusqu’au don de soi-même.

 

Publications

Ses écrits et journal intime ont été écrits entre 1941 et 1943 (originaux au Musée historique juif, Amsterdam)
Ils ont été publiés à diverses reprises, notamment:

 

  • An Interrupted Life: The Diaries and Letters of Etty Hillesum, 1999
  • Letters from Westerbork. Introduction by Jan Geurt Gaarlandt, 1986
  • Dagboek van Etty Hillesum 1941-1943, 1981
  • The original handwritten letters and diaries of Etty Hillesum, 1941-43

Combattre la guerre en libérant l'amour

L'’on peut combattre la guerre en libérant en soi l'’amour, chaque jour, à chaque instant.

Clairières de paix

Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y aura de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.

Le moindre atome de haine

Je ne vois pas d'autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu'il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu'il ne l'est déjà.

Oublier la souffrance, se contenter d'être

Il faut oublier des mots comme Dieu, la Mort, la Souffrance, l'Éternité. Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tombe. Il faut se contenter d'être...