Violence structurelle — Français

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Violence structurelle

Forme de violence institutionnalisée ou induite par des lois, des règles, des normes ou des habitudes d'une structure donnée (structures politiques, judiciaires, familiales, sociales, scolaires, religieuses, militaires, de travail,..) lorsqu'elles nuisent physiquement et/ou psychologiquement des individus ou des groupes, notamment par des contraintes, des menaces, des sanctions ou des limitations qui entravent leur fonctionnement et leur épanouissement.

Exemples de violences structurelles:

  • les discriminations institutionnalisées ou pratiquées largement de type racistes, nationalistes, religieuses, sexistes, sexuelles, générationnelles, économiques...

  • les stigmatisations

  • la marginalisation sociale, économique ou politique,...

  • la domination

  • l'exploitation

  • l'oppression...

Origine du terme

La notion de "violence structurelle" a été introduite en 1971 par Johan Galtung et Tord Hoivik dans leur article "Structural and direct violence: A note on operationalization."
Journal of Peace Research, 8, pp. 73-76.

"Selon  Galtung, il y a violence structurelle lorsque les structures  politico-économiques empêchent les individus ou des groupes de réaliser  leurs potentialités spirituelles ou somatiques."

Source:  Wolfgang Dietrich*, Paix : A propose de l’histoire difficile d’un mot-clé culturel, sept. 2005.

*   Directeur du programme Master of Arts  en matière de paix, développement,
     sécurité et transformation  internationale des conflits, Université d’Innsbruck.
 
 

Définitions d'autres sources:

  1.  

    “Atteinte physique et psychologique qui résulte de systèmes sociaux politiques et économiques injustes et qui exploitent.”

    Source: Robert Gilman, Structural violence, Context, chapitre 4, p. 8, 1983.

  2.  

    "Il faut entendre par violence structurelle tout ce qui détruit les  hommes dans leur être psychique, physique et spirituel de manière  anonyme et sans qu'ils soient agressés personnellement par les armes  (par exemple, un enfant doué qui est privé d'éducation en raison de son  appartenance raciale; un homme qui meurt de faim au milieu d'une monde  abondant en nourriture.) Cette violence creuse un fossé considérable  entre une réalité existante (analphabétisme, faim) et une réalité  possible (éducation, santé). La réduction de la violence structurelle,  qui conditionne l'établissement d'une paix positive, se fonde sur  certaines notions telles que justice sociale, équité, émancipation,  participation, liberté, responsabilité, droits de l'homme et bien-être.  Elle se rapproche aussi concrètement d'une conception large de la lutte  contre le sous-développement et l'autoritarisme."

    Source : Roy Preiswerk, Que faut-il entendre par "recherches pour la paix" ? GIPRI ; 1980

  3.  

    "La violence symbolique est la dimension culturelle ou communautaire de la violence structurelle, elle écarte toute solution alternative pour ne garder que la possibilité proposée par l’ordre social local comme allant de soi et seule valable."

    Source: Violences structurelles et violences systémiques. La violence ordinaire des rapports sociaux en AfriqueJacky Bouju et Mirjam De BruijnBulletin de l'APAD, n° 27-28, Violences sociales et exclusions. Le développement social de l'Afrique en question, 20 juin 2008.  

Retrouvez-nous sur :

 

Navigation
Traductions