Extrémisme
« Du point de vue des droits de l’homme, le terme « extrémisme » peut renvoyer à toute position qui s’écarte considérablement des normes générales prévalant au sein d’une société, qui repose sur des croyances très peu conventionnelles et contraires à celles de la société dominante, ou qui est démesurée dans les objectifs qu’elle cherche à atteindre ou les moyens qu’elle préconise d’employer pour ce faire. Par conséquent, si le comportement associé à une position extrémiste ne porte pas atteinte ou ne nuit pas aux droits de l’homme d’autrui, ou qu’il ne vise pas à introduire un changement social ou politique non démocratique, alors cette position doit être respectée." (...)
"En vertu de la Convention européenne des droits de l’homme, les individus qui adoptent une position extrémiste ont le droit, au même titre que n’importe qui d’autre, à la liberté de pensée, de conscience et de religion, à la liberté d’expression et à la protection contre la discrimination, aussi singulière ou étrange que leur position puisse sembler aux autres. Cependant, lorsqu’un individu adopte une position extrémiste qui sape, menace ou viole les droits de l’homme et les libertés d’autrui, qui implique des méthodes non démocratiques ou vise à introduire un changement social ou politique non démocratique, il doit se voir imposer des restrictions. Ces restrictions doivent être prescrites par la loi, nécessaires pour protéger les autres au sein d’une société démocratique, et proportionnelles à cette nécessité. ».
Source: Conseil de l’Europe, https://rm.coe.int/document-d-orientation-6-les-ccd-et-le-renforcement-de-la-resilience-f/16809940fc
